Une Parole … Une Prière
TEMPS ORDINAIRE – SOLENNITÉ DE LA SAINTE TRINITÉ
…POUR VOUS LE FAIRE CONNAÎTRE…

« En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter. Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière. En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même : mais ce qu’il aura entendu, il le dira ; et ce qui va venir, il vous le fera connaître. Lui me glorifiera, car il recevra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. Tout ce que possède le Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : L’Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître »
Évangile de Jésus Christ selon Saint Jean 16, 12-15
Illustration : La Sainte Trinité, miniature extraite des Grandes Heures d'Anne de Bretagne, vers 1503-1508, Bibliothèque nationale de France
Dans cette représentation de la Trinité, Dieu le Père est
coiffé d'une tiare et apparait sous les traits d'un vieillard à la longue
barbe. À droite, le Christ, sous les traits d'un homme plus jeune, est couronné
d'épines. Tous deux tiennent dans leurs mains le Livre aux 7 sceaux. Au centre
se tient la colombe du Saint-Esprit et dans chaque coin de l'enluminure, on aperçoit également les
symboles des évangélistes.
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Méditation du Pape Léon XIV
MESSE EN LA SOLENNITÉ DE PENTECÔTE
JUBILÉ DES MOUVEMENTS, DES ASSOCIATIONS ET DES COMMUNAUTÉS NOUVELLES
CHAPELLE PAPALE
HOMÉLIE DU PAPE LÉON XIV
Place Saint-Pierre - Dimanche 8 juin 2025

Frères et sœurs,
« Le jour où […] le Seigneur Jésus-Christ, glorifié par
son ascension au ciel après sa résurrection, a envoyé le Saint-Esprit, nous
apparaît comme un jour heureux » (St Augustin, Discours 271, 1). Et
aujourd’hui encore, ce qui s’est passé au Cénacle revit : le don de l’Esprit
Saint descend sur nous comme un vent impétueux qui nous secoue, comme un bruit
qui nous réveille, comme un feu qui nous éclaire (cf. Ac 2, 1-11).
Comme nous l’avons entendu dans la première Lecture, l’Esprit
accomplit quelque chose d’extraordinaire dans la vie des Apôtres.
Après la mort de Jésus, ils s’étaient enfermés dans la
peur et la tristesse, mais maintenant ils reçoivent enfin un regard nouveau et
une intelligence du cœur qui les aident à interpréter les événements qui se
sont produits et à faire l’expérience intime de la présence du Ressuscité :
l’Esprit Saint vainc leur peur, brise leurs chaînes intérieures, apaise leurs
blessures, les oint de force et leur donne le courage d’aller à la rencontre de
chacun pour annoncer les œuvres de Dieu.
Le passage des Actes des Apôtres nous dit qu’à Jérusalem,
à ce moment-là, il y avait une multitude de personnes de diverses origines, et
pourtant « chacun d’eux les entendait dans son propre dialecte » (v. 6). C’est
alors qu’à la Pentecôte, les portes du Cénacle s’ouvrent parce que l’Esprit
ouvre les frontières. Comme l’affirme Benoît XVI : « L’Esprit Saint leur
donne de comprendre. En surmontant la rupture initiale de Babel – la confusion
des cœurs, qui nous élève les uns contre les autres – l’Esprit ouvre les frontières.
[…] L’Église doit toujours redevenir ce qu’elle est déjà: elle doit ouvrir les
frontières entre les peuples et abattre les barrières entre les classes et les
races. En son sein, il ne peut y avoir de personnes oubliées ou méprisées. Dans
l’Eglise, il n’y a que des frères et des sœurs de Jésus Christ libres » (Homélie de Pentecôte, 15 mai 2005).
Voici une image éloquente de la Pentecôte
sur laquelle j’aimerais m’arrêter avec vous pour méditer.
L’Esprit ouvre les frontières avant tout en nous. C’est le Don qui ouvre
notre vie à l’amour. Et cette présence du Seigneur dissout nos duretés, nos
fermetures, nos égoïsmes, les peurs qui nous bloquent, les narcissismes qui
nous font tourner uniquement autour de nous-mêmes. Le Saint-Esprit vient défier
en nous le risque d’une vie qui s’atrophie, aspirée par l’individualisme. Il
est triste de constater que dans un monde où les occasions de socialiser se
multiplient, nous risquons paradoxalement d’être davantage seuls, toujours
connectés mais incapables de “créer des réseaux”, toujours immergés dans la
foule mais restant des voyageurs désorientés et solitaires.
Au contraire, l’Esprit de Dieu nous fait découvrir une
nouvelle façon de voir et de vivre la vie : il nous ouvre à la rencontre avec
nous-mêmes au-delà des masques que nous portons ; il nous conduit à la
rencontre avec le Seigneur en nous éduquant à faire l’expérience de sa joie ;
il nous convainc – selon les paroles mêmes de Jésus que nous venons de
proclamer – que ce n’est qu’en restant dans l’amour que nous recevons aussi la
force d’observer sa Parole et donc d’en être transformés. Il ouvre les frontières
en nous, afin que notre vie devienne un espace accueillant.
L’Esprit ouvre également les frontières dans nos
relations. En
effet, Jésus dit que ce Don c’est l’amour entre Lui et le Père qui vient
habiter en nous. Et lorsque l’amour de Dieu habite en nous, nous devenons
capables de nous ouvrir à nos frères, de vaincre nos rigidités, de surmonter la
peur de ceux qui sont différents, d’éduquer les passions qui s’agitent en nous.
Mais l’Esprit transforme aussi les dangers les plus cachés qui polluent nos
relations, comme les malentendus, les préjugés, les instrumentalisations. Je
pense aussi – avec beaucoup de douleur – lorsqu’une relation est infestée par
la volonté de dominer l’autre, une attitude qui débouche souvent sur la
violence, comme le montrent malheureusement les nombreux cas récents de féminicide.
Le Saint-Esprit, quant à lui, fait mûrir en nous les
fruits qui nous aident à vivre des relations authentiques et bonnes : « Amour,
joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de
soi » (Ga 5, 22-23). De cette manière, l’Esprit élargit les frontières
de nos relations avec les autres et nous ouvre à la joie de la fraternité. Et
cela est également un critère décisif pour l’Église : nous ne sommes vraiment
l’Église du Ressuscité et les disciples de la Pentecôte que s’il n’y a ni
frontières ni divisions entre nous, si, dans l’Église, nous savons dialoguer et
nous accueillir mutuellement en intégrant nos différences ; si, en tant qu’Église,
nous devenons un espace accueillant et hospitalier pour tous.
Enfin, l’Esprit ouvre également les frontières entre
les peuples. À la Pentecôte, les Apôtres parlent la langue de ceux qu’ils
rencontrent et le chaos de Babel est enfin apaisé par l’harmonie produite par
l’Esprit. Lorsque le Souffle divin unit nos cœurs et nous fait voir dans
l’autre le visage d’un frère, les différences ne deviennent plus une occasion
de division et de conflit, mais un patrimoine commun dont nous pouvons
tous tirer parti et qui nous met tous en
chemin, ensemble, dans la fraternité.
L’Esprit brise les frontières et abat les murs de
l’indifférence et de la haine, car “il nous enseigne tout” et “nous rappelle
les paroles de Jésus” (cf. Jn 14,26) ; et, par conséquent, il enseigne,
rappelle et grave avant tout dans nos cœurs le commandement de l’amour, que le
Seigneur a placé au centre et au sommet de tout. Et là où il y a l’amour, il
n’y a pas de place pour les préjugés, pour les distances de sécurité qui nous éloignent
de notre prochain, pour la logique d’exclusion que nous voyons malheureusement émerger
aussi dans les nationalismes politiques.
C’est précisément en célébrant la Pentecôte que le Pape François a fait remarquer qu’«
aujourd’hui dans le monde, il y a beaucoup de discorde, beaucoup de divisions.
Nous sommes tous reliés et pourtant nous nous trouvons déconnectés les uns des
autres, anesthésiés par l’indifférence et opprimés par la solitude » (Homélie, 28 mai 2023). Les guerres
qui agitent notre planète sont un signe tragique de tout cela. Invoquons
l’Esprit d’amour et de paix, afin qu’il ouvre les frontières, abatte les murs,
dissolve la haine et nous aide à vivre comme des enfants du seul Père qui est
aux cieux.
Frères et sœurs, c’est la Pentecôte qui renouvelle l’Église
et le monde ! Que le vent puissant de l’Esprit vienne sur nous et en nous,
ouvre les frontières de notre cœur, nous donne la grâce de la rencontre avec
Dieu, élargisse les horizons de l’amour et soutienne nos efforts pour
construire un monde où règne la paix.
Que Marie Très Sainte, Femme de la Pentecôte, Vierge
visitée par l’Esprit, Mère pleine de grâce, nous accompagne et intercède pour
nous.

Parole de notre Évêque, Mgr Guy Harpigny…

Anniversaire du Concile œcuménique de Nicée (325)
(XVIII)
Première tension à résoudre : le donatisme
Le donatisme trouve sa genèse dans un climat de persécutions
des chrétiens d’Afrique romaine. Dans un premier temps, 295-299, les
gouverneurs se livrent à des perquisitions et détruisent les objets de culte.
Les évêques sont sommés de livrer les écrits sacrés et les objets du culte.
Chaque évêque réagit à sa façon. En 304, un édit impérial oblige les chrétiens à
sacrifier aux dieux romains. Ceux qui refusent sont menacés de mort ou condamnés
aux travaux forcés. Certains chrétiens, fidèles, évêques ou prêtres, livrent
leurs coreligionnaires aux Romains et brûlent en public des livres sacrés. On
les appelle lapsi (comme autrefois) ou traditores (ceux qui
livrent des livres sacrés). En 307, la paix revient. Paulus, évêque de Cirta,
avait tout « livré » et était resté libre. Il lui faut un successeur. Durant
les discussions avant l’élection, une question surgit. Les évêques et les prêtres,
qui ont chuté et sont devenus des traditores, ne peuvent plus exercer le
sacerdoce, même s’ils ont été réintégrés dans la Grande Église. Les sacrements
qu’ils ont célébrés sont sans valeur. Cette position est influencée par les écrits
de Tertullien et de Cyprien de Carthage. Ailleurs dans l’empire, on est plus
conciliant. L’évêque Mensurius de Carthage, qui avait livré des ouvrages considérés
comme hérétiques, avait pu garder ses responsabilités. Il avait été réintégré
comme primat d’Afrique.
En 312, il faut un successeur à Mensurius. Caecilianus,
diacre de Carthage, est élu. Aussitôt l’élection est contestée. En effet,
Caecilianus a été ordonné prêtre par Mensurius, dans la liste des traditores.
L’ordination n’est pas valable. Il ne peut pas être élu évêque. Entraînés par
Donat (273 ? – 355), évêque de Casae Nigrae en Numidie, 70 évêques de Numidie élisent
contre lui Majorinus.
Les donatistes vont trouver l’empereur Constantin le 15
avril 313. L’empereur fait faire des enquêtes en Afrique. Plusieurs instances
donnent tort aux Donatistes : un synode romain de 18 évêques italiens et
gaulois tenu au Latran par l’évêque Miltiade (2 octobre 313) ; un concile d’évêques
gaulois célébré à Arles (1er août 314) ; le tribunal de l’empereur siégeant
à Milan (10 novembre 316). Au printemps 317, Constantin ordonne la dissolution
des communautés donatistes et la confiscation de leurs biens. Les troubles qui
en découlent obligent le pouvoir à accorder la tolérance le 5 mai 321. Le parti
de Donat va s’étendre, se fortifier et s’affermir. A plusieurs reprises, les
empereurs vont essayer d’arrêter le mouvement. En 411, l’empereur Honorius
(395-423) va réunir les deux partis dans une grande conférence, où Augustin
d’Hippone (354-430) est présent. Les donatistes sont déboutés et mis hors la
loi.
Deuxième tension à résoudre : l’arianisme
Après la capitulation de Licinius en 324, Constantin
trouve en Orient une situation aussi divisée que celle qu’il avait trouvée en
Afrique en 313. Ici encore, il fait mener des enquêtes.
Arius est né dans les années 250, vraisemblablement en
Cyrénaïque (aujourd’hui en Libye), peut-être à Ptolémaïs (aujourd’hui
Tolmeitha, en Libye). Peut-être a-t-il été formé par Lucien d’Antioche
(240-312). Au début du IVe siècle, il est à Alexandrie. Durant la persécution
(303-313), il est ordonné diacre par l’évêque Pierre d’Alexandrie (mort martyr
en 311). Pierre avait fui durant la persécution. L’évêque Melitios de Lycopolis
s’arroge les pouvoirs de Pierre et ordonne à tout va, même pour des sièges épiscopaux
qui ne sont pas vacants. Arius aurait pris le parti de Melitios. Arius est
excommunié par Pierre. Arius se réconcilie avec le successeur de Pierre,
Achille d’Alexandrie (312-313). Celui-ci ordonne Arius presbytre. A la mort
d’Achille, Arius et Alexandre se portent candidats. C’est Alexandre (vers 250 –
326) qui est élu. Autour des années 320, Arius enseigne que Dieu est incréé,
hors du devenir, donc aussi inengendré. Si le Fils est engendré, il ne peut être
Dieu. Le Fils peut être dit porteur d’un caractère divin, dans la mesure où il
commence à exister en Dieu « avant les temps », mais il est passé du non-être à
l’être ; si l’Écriture nomme le Christ Dieu, cela signifie simplement que,
parfaitement juste, il a été adopté comme homme par le Père au point de devenir
le parfait réceptacle du Verbe.
Alexandre d’Alexandrie réunit un concile de 100 évêques
d’Égypte et de Libye, qui anathématise les erreurs d’Arius et l’excommunie avec
ses partisans : cinq prêtres, six diacres et deux évêques.
Arius n’accepte pas la condamnation et cherche des appuis
à l’extérieur, en Palestine auprès d’Eusèbe évêque de Césarée (265 ? – 339),
apologiste et disciple d’Origène, ainsi qu’en Asie Mineure. Parmi les évêques
proches d’Arius, on a Eusèbe de Nicomédie, qui avait été d’abord évêque à
Beyrouth, et qui terminera à Constantinople. Des synodes provinciaux de
Bithynie et de Palestine réhabilitent Arius. Il n’en faut pas moins pour qu’une
correspondance entre évêques favorables ou opposés à Arius envahisse tout
l’empire.
+ Guy Harpigny,
Evêque de Tournai
(Source : Eglise de Tournai, juin 2025)


Un mot du Curé…

Education : encore un signe tragique
de l’échec de
notre système !
Ben oui ! Quand un adolescent de 14 ans frappe
mortellement une de ses éducatrices avec un couteau de cuisine, il n’y a pas
d’autre mots : un échec ! Et malheureusement, ce genre d’actes gravissimes se
multiplient.

C’était ce mardi : Mélanie, une éducatrice âgée de 31
ans, est frappée à mort dans un collège de Nogent, en Haute-Marne, par un collégien
de 14 ans. Les faits se sont produits alors que des gendarmes procédaient à une
opération inopinée de fouille des sacs à la recherche d'armes blanches. « Ce
contrôle était prévu de longue date conjointement avec la gendarmerie, «dans le
cadre de la circulaire Retailleau-Borne», a précisé le rectorat. Des premières
fouilles avaient été effectuées il y a quelques semaines à Françoise-Dolto (nom
du collège) sans qu’« aucun couteau » n’ait été récupéré, précise Elisabeth
Borne. Le ministère de l’Éducation nationale a indiqué qu’entre le 26 mars et
le 26 mai, 6000 contrôles ont entraîné la saisie de 186 couteaux, et 587
conseils de discipline ont eu lieu au total pour détention de couteaux. », écrit
Libération. Sidérant !...
Selon la Ministre française de l’Éducation nationale, le
jeune adolescent ne présentait « pas de difficultés particulières » et était
« inconnu des services de police ». Nous connaissons le discours :
autrement dit, nous n’avons rien à nous reprocher… Et pourtant, on lit dans la
presse, et selon Madame la Ministre Borne toujours : « Les premiers éléments
de l'enquête et témoignages brossent toutefois un portrait un peu plus sombre,
avec quelques signaux d'alerte. S'il semble s'être calmé ces derniers mois,
l'adolescent avait fait l’objet de deux mesures d’exclusion de l’établissement
après avoir « perturbé » sa classe, au début de l’année scolaire, selon Élisabeth
Borne. La dernière en date remontait toutefois au mois de novembre 2024. Dans
le détail, il aurait asséné un coup de poing à un camarade la première fois, le
18 novembre, selon Le Figaro. La seconde fois, il aurait tenté d'en étrangler
un autre. » (Le Dauphiné) Mais pourtant… cet
adolescent ne « présentait pas de difficultés particulières » : il a
simplement « perturbé sa classe » ! Il faudra qu’on m’explique… Faut-il
un casier judiciaire pour être considéré comme ayant des difficultés particulières
?... Est-ce simplement une « perturbation » de la classe que de tenter d’étrangler
un autre élève ?... Ne minimisons pas les faits avec un vocabulaire inadapté !
Vouloir étrangler un de ses condisciples, c’est un acte mauvais ! Il ne faut
pas le cacher, le minimiser : ce n’est pas une simple « perturbation ». Et un
acte mauvais doit être sanctionné, justement certes, mais sanctionné et surtout
il faut travailler avec le jeune pour essayer de comprendre et de l’aider à ne
plus tomber dans de tels excès. Aujourd’hui, on est aussi dans une logique de
la peur : peur de perdre des élèves, peur des réactions des parents…
Aujourd’hui, on parle toujours des droits : « j’ai le droit de… vous n’avez pas
le droit de… », mais quand parle-t-on encore de devoirs ?
Selon les analyses médico-légales, Mélanie a été touchée à
sept reprises avec un couteau de cuisine de 34 cm, présentant une lame de 20
centimètres, emporté du domicile le matin même par l’assaillant. Frappée à 7
reprises ! Quelle sauvagerie dans un tel acte ! Et avec un couteau de 34 cm !
On ne se balade pas en rue avec un couteau de 34 cm ! Un adolescent de 14 ans
n’a rien à faire avec un couteau de 34 cm où qu’il soit ! Monsieur le Président
Macron a réagi en exprimant sa volonté d’interdire la possibilité aux mineurs
d’acheter des armes blanches. Le Premier Ministre François Bayrou parle
d’installer des portiques de détection aux portes des écoles, d’autres encore
de supprimer l’accès aux réseaux sociaux… Mais combien de fois des objets
interdits ne passent-ils pas les portiques des aéroports ou des prisons?...
C’est quoi l’étape suivante : des vigiles armés aux portes des collèges?... Il
faut oser regarder la réalité en face ! Oui, sans doute certaines de ces
propositions sont-elles nécessaires, mais il ne s’agit pas ici d’une arme
blanche achetée dans un magasin spécialisé ou sur internet ; il s’agit d’un
couteau de cuisine emporté du domicile !
Un couteau comme nous en avons sans doute tous dans un tiroir de notre
cuisine !
Une amie de l’assaillant, scolarisée dans le même établissement,
témoigne sur M6 : « Je pense qu’il sentait qu’il avait plusieurs personnalités,
qu’il n’était pas tout seul. Et il avait mis un message sur l’ENT [l’espace numérique
de travail, NDLR]. Il a envoyé au conseiller d’éducation ce qu’il allait faire,
ce qu’il a fait. Et je pense qu’il l’a dit pour qu’on l’aide et qu’on l’empêche
de le faire parce qu’il savait qu’il ne contrôlait pas ce qu’il allait faire.
Il a demandé de l’aide pour qu’on
l’en empêche » (L’Indépendant). N’est-ce pas ici qu’il
faut creuser, dans ce témoignage d’une jeune élève sans doute du même âge ? Ce
jeune adolescent sentait qu’il avait des « soucis » et il n’a trouvé personne
sur son chemin pour l’entendre !!! Et ici, nous avons quelque chose d’énorme à
nous reprocher !
Selon le Procureur de la République Denis Devallois, lors
de son audition, l’assaillant aurait fait part « d'une certaine fascination
pour la violence et la mort » ainsi que « pour les personnages les plus
sombres des films et des séries télévisées ». Il est « adepte de jeux
vidéos violents sans pour autant être 'addict' à ces jeux selon ses propres
termes et ceux de ses parents. Il utilise peu les réseaux sociaux », a
encore détaillé le Procureur qui estime que le collégien « apparaît en perte
de repères quant à la valeur de la vie humaine à laquelle il ne semble pas
attacher une importante particulière ». (TF1Info) Enfin des mots qui touchent à la vraie
question : une perte de repères quant à la valeur de la vie humaine…
Ces mots du Procureur de la République ne sont-ils pas
l’aveu le plus clair de l’échec de notre système éducatif si nous n’arrivons
pas à faire comprendre et respecter à tous nos jeunes « la valeur de la vie
humaine » ?
Mais l’exemple vient toujours d’en haut, et quand nous
regardons l’exemple que donnent les « Grands » de ce monde, nous comprenons que
« la valeur de la vie humaine » n’a vraiment plus beaucoup… de valeur…
L’avocat de l’assaillant, Maître Antoine Chateau, appelle
à une enquête « dans le calme et la sérénité » (Le Figaro), et il a raison bien sûr :
c’est à la Justice de faire ce qu’elle a à faire en lien avec les experts
auxquels elle fera appel. Car c’est avant tout une terrible tragédie pour la
famille de Mélanie et surtout son enfant de 4 ans qui ne verra plus sa maman.
Oui, c’est une tragédie aussi pour la
famille du jeune assaillant, ses parents, ses frères et sœurs. Mais le débat
est bien plus large ; c’est un vrai procès à notre société, à notre système éducatif
que réclame un tel drame.
Aujourd’hui, en France, le Président de la République,
les divers Ministres et autres personnalités prennent la parole, tous parlent
de minutes de silence, tous expriment des discours révoltés, parlent de mesures
à prendre... Merci ! Mais quelles mesures ?... Interdire des achats, installer
des portiques, réduire des accès… tout cela ne sera jamais suffisant ! C’est
tout notre (notre, car cela concerne aussi notre pays !) système éducatif qui
est aujourd’hui -une fois encore- mis en questions ! Ce n’est pas par des
discours ou de beaux plans de compétences ou autres interdictions que l’on
permettra à notre système éducatif de répondre à sa double et si noble mission
: enseigner et éduquer. C’est en engageant dans toutes les écoles et les
centres PMS et autres lieux dédiés à l’Éducation, un personnel correctement
formé et préparé, un personnel en suffisance, un personnel qui puisse utiliser
tout son temps à cette double mission ! Avec tout le respect que je dois à
Madame la Ministre Borne, je pense qu’un adolescent de 14 ans qui est exclu
deux fois de son établissement scolaire pour faits de violence présente bien de
réelles « difficultés particulières » et mérite donc au minimum un encadrement
particulier, voire des soins, qui puissent l’aider à comprendre et maîtriser
cette violence. Et ils sont des dizaines, peut-être des centaines comme lui
aujourd’hui dans nos écoles ! Cet encadrement nécessite un personnel compétent,
nombreux, ayant à cœur de sortir ces jeunes des ornières dans lesquelles nos
sociétés violentes les ont poussés. Oui, « nos » sociétés violentes ! Regardons
autour de nous, regardons notre planète : partout on ne trouve que guerres et
violences…
Nous n’avons pas besoin de plans sophistiqués dans nos écoles,
mais nous avons cruellement besoin d’hommes et de femmes capables d’assumer
cette magnifique mission de l’enseignement et de l’éducation auprès de tous les
jeunes qui leur sont confiés. Le Père Jean-Marie Peticlerc, un homme
d’expérience, un homme de terrain (sans doute les seuls qui peuvent parler avec
intelligence), écrit (voir ci-dessous) : « Il faut aider le jeune à relire
les conséquences de ses actes, l’aider à se mettre dans la peau de l’autre.
» C’est cela, éduquer, et
cela demande un accompagnement quasi individualisé ! Bien
sûr ! Cela coûte cher et j’entends déjà les débats sur les budgets de
l’Enseignement. Je n’ai jamais connu une école qui faisait du bénéfice ! Je
n’ai jamais connu un lieu d’accueil pour jeunes (une salle de sport, une maison
de jeunesse…) qui faisait du bénéfice ! Comme il est plus facile et plus économique
surtout de multiplier des dossiers de papier, de faire des enquêtes ou des
statistiques qui immanquablement arriveront à la même conclusion : ce n’est pas
rentable ! Mais l’éducation, ce n’est jamais rentable en terme d’euros, mais
comme les fruits humains peuvent être beaux et précieux pour l’avenir ! Ce
n’est pas de rentabilité dont il est question ici ; il s’agit d’une jeune mère de famille de 31
ans, il s’agit d’un jeune garçon de 14 ans… Ce n’est pas avec un dossier en
papier, avec un plan de réforme… ce n’est pas avec des portiques de sécurité…
ce n’est pas en supprimant les options dans lesquelles des jeunes plus fragiles
peuvent trouver un lieu d’épanouissement… que l’on sauvera nos jeunes, que l’on
évitera des drames aussi tragiques qu’une jeune maman de 31 ans tuée
sauvagement sur la porte de son école par un enfant de 14 ans !
J’ai passé bientôt 40 années de ma vie à enseigner et éduquer
des enfants, des jeunes et des adultes de tous les âges. Ce qui s’est passé ici
à Nogent est malheureusement une fois de plus le signe de l’échec de nos systèmes.
Qu’avons-nous raté ?
Bon dimanche quand même !
Chanoine Patrick Willocq
JEAN-MARIE PETITCLERC SUR L’HYPERVIOLENCE :
“CHEZ CERTAINS ADOS, IL Y A UNE ABSENCE TOTALE D’EMPATHIE”
Le père Jean-Marie Petitclerc, prêtre salésien et éducateur
spécialisé, réagit au meurtre de Mélanie, surveillante poignardée par un élève
de 14 ans à Nogent (Haute-Marne). Pour lui, les clés pour prévenir la violence
résident dans l’éducation au respect et à l’empathie, et dans la nécessité de
poser des sanctions dès la première dérive.
Une surveillante d’un collège de Nogent (Haute-Marne) a été
mortellement poignardée mardi 10 juin par un élève de 14 ans, lors d’une
fouille de cartables. Un drame qui vient s’ajouter à une série d’agressions récentes
par arme blanche commises par des adolescents de plus en plus jeunes. Le père
Jean-Marie Petitclerc, prêtre salésien de Don Bosco, côtoie depuis une
cinquantaine d’années des jeunes en difficulté en tant qu’éducateur spécialisé.
Il publie le 20 août prochain Combattre l'hyperviolence (DDB), un livre
brûlant d’actualité dans lequel il analyse les facteurs pouvant expliquer une
telle évolution et fournit des pistes pour mieux prévenir et réguler cette
violence chez les adolescents.
Aleteia : Comment sommes-nous passés de la
violence à l’hyperviolence ?
Jean-Marie Petitclerc : Que des adolescents se battent entre
eux, que des adolescents provoquent les adultes, ce n’est pas un phénomène
nouveau. En revanche, ce qui est nouveau, et qui me paraît inquiétant, c'est
qu’aujourd’hui on tue pour des motifs futiles. Il y a une disproportion entre
la gravité de l’acte posé et la futilité des motifs. Il y a là un véritable problème éducatif. Dans le cas de la
jeune femme poignardée à Nogent, les faits se sont déroulés au moment d’un
contrôle des sacs. Même la présence des gendarmes n’a pas arrêté le geste
meurtrier de cet adolescent. Le problème est bien plus profond.
Parmi les réponses apportées par les politiques, ont été évoqués
les fouilles des sacs, les portiques de détection d'armes, l’interdiction de la
vente de couteaux aux mineurs... Est-ce que ce sont, d’après vous, de bonnes
solutions ?
Comment imaginer que les lycéens fassent la queue aux
portiques matin et soir ?! Et je le répète, les faits se sont passés au cours
d’un contrôle, les gendarmes étaient présents, cela n’a pas empêché
l'adolescent de passer à l’acte ! Et l’interdiction de la vente de couteaux à
l’heure où on peut tout acheter sur le "Bon coin" n’a rien de
dissuasif !
Que faudrait-il faire en premier lieu ?
Il y a, dans le système judiciaire actuel, une inadéquation
des premières réponses : il ne s’agissait pas du premier fait de violence de ce
jeune. Mais il n’y a pas eu de réponses suffisantes par rapport aux actes déjà
commis à l'encontre de ses camarades. (L’adolescent avait fait l’objet de deux
exclusions en début d’année scolaire, l’une pour avoir asséné des coups de
poing à un camarade, et une autre pour avoir frappé un élève de 6e, N.D.L.R.)
La question qui doit se poser, c’est comment répondre à la primo délinquance ?
Pour tous ces jeunes coupables de faits d’hyperviolence, il ne s'agissait pas
de leur premier fait ! J’ai un peu l’impression que la justice fonctionne sur
le mode "la première fois ce n’est pas grave, ce qui est grave c’est de
recommencer". Or une première sanction éducative est nécessaire afin de
faire prendre conscience au jeune des effets de la transgression qu’il a
commise et de lui permettre de réparer. Il est urgent de réfléchir à
l’importance de la première sanction par rapport à la première dérive. La
sanction du premier délit fait partie de la prévention de la récidive. Je pense
que c’est l’axe fort d’une politique judiciaire vis-à-vis des jeunes.
Pensez-vous à d’autres solutions pour
endiguer la violence des jeunes ?
Il faut se concentrer sur l’éducation au respect, cette
valeur me paraît essentielle. Or elle est bafouée, parfois même par ceux qui
exercent des responsabilités politiques alors qu’ils devraient se montrer
exemplaires. Il suffit de voir les séquences à l’Assemblée nationale.
L’irrespect est devenu la norme. La clé réside aussi dans l’éducation à
l’empathie. Il faut aider le jeune à relire les conséquences de ses actes,
l’aider à se mettre dans la peau de l’autre. Quand je vois un adolescent
pianoter sur son téléphone, j’aime dire : "avant d’envoyer un message,
mets-toi dans la peau de celui qui va le recevoir". Une règle d’or, citée
dans la Bible, est : "ne fais pas à l’autre ce que tu n’aurais pas envie
qu’il te fasse".
Hier soir, Emmanuel Macron a tenté d’identifier des
causes de l’hyperviolence et a évoqué l’explosion de la famille et les réseaux
sociaux. Partagez-vous son analyse ?
C’est vrai, il faut prendre en compte des facteurs
familiaux, des facteurs sociétaux. La famille est fragilisée, elle a de plus en
plus de mal à transmettre des repères. Quant aux réseaux sociaux, ce qui est
dramatique, ce n’est pas tant la violence que le fait que l’imaginaire a la
couleur du réel. Les histoires que nos arrière-grands-mères racontaient à nos
grands-pères étaient d’une violence extrême ! Mais elles commençaient par
"il était une fois". Il y avait une séparation nette entre
l’imaginaire et le réel. Aujourd’hui, et c’est ça le drame, les progrès sont
tels qu’il faut un peu de temps pour distinguer un jeu vidéo d’une scène de
guerre. L’autre problème des écrans, c’est la violence sans souffrance. À
travers les écrans, on ne voit ni la souffrance de la victime, ni celle de
l’entourage de la victime. Les écrans détruisent l’empathie. Or ce qui peut
limiter le déploiement de la violence, c’est bien la perception de la
souffrance de l’autre. Je m’aperçois, chez certains ados, qu’il y a une
annihilation de la souffrance de l’autre, une absence totale d'empathie.
Les chrétiens, en cette année jubilaire, sont invités à
espérer mais comment garder l’espérance dans le monde, dans la jeunesse
lorsqu’elle est si fragilisée ?
En regardant les jeunes qui vont bien et qui font des
choses extraordinaires ! Je vois des jeunes ingénieurs qui travaillent sur des
solutions innovantes. Un proverbe africain dit : "Une forêt qui pousse
fait moins de bruit qu’un arbre qu’on abat." Ces actes violents, certes
qui se répètent, ne doivent pas masquer toute une jeunesse. Il est temps aussi
que les médias puissent nous aider à ne pas désespérer en mettant l’accent sur
ces belles choses que font les jeunes. Pas un mot que les 13.000 jeunes au Frat
de Lourdes ! Alors que quand 500 manifestants s’agitent place de la République,
toutes les chaînes sont là ! Le slogan des Salésiens, c’est de croire en la
jeunesse. Et combien les jeunes ont besoin de rencontrer des adultes qui
croient en eux !
Pratique
Jean-Marie Petitclerc, Desclée de
Brouwer, à paraître le 20 août 2025, 16,90 euros.

Intentions de prière pour la semaine

+ « Ô mon Dieu, Trinité que j’adore… », nous te confions notre Église : qu’elle soit solidement établie dans la paix de Dieu… qu’elle témoigne de la joyeuse espérance qu’il nous donne… qu’elle vive de l’amour qui est Dieu…
+ « Ô mon Dieu, Trinité que j’adore… », nous te confions notre Monde : que tous ceux qui cherchent à construire l’amitié entre les hommes soient reconnus et encouragés… que les familles chrétiennes qui cherchent à vivre l’Évangile dans le quotidien découvrent la paix… que les étudiants qui achèvent une année d’étude découvrent le chemin sur lequel ils pourront s’épanouir dans leur service des autres…
+ « Ô mon Dieu, Trinité que j’adore… », nous te confions ceux qui souffrent : que les victimes décédées des guerres, des attentats, de toutes les puissances du mal… vivent dans la paix de ton amour… que les victimes survivantes retrouvent un chemin de paix et de reconstruction de soi… que les malades découvrent ta présence à leurs côtés grâce à la présence réconfortante de leurs proches…
+ « Ô mon Dieu, Trinité que j’adore… », nous te confions
notre communauté décanale : que chacun se sente reconnu, respecté et aimé… que
chacun puisse découvrir ton amour infini… que tous puissent vivre dans l’unité
d’une même foi…
CONTACTS
M. le Chanoine Patrick Willocq, curéResponsable de l’Unité pastoraleCuré de tous les clochers de l’entité de LeuzeTour Saint-Pierre 157900 Leuze-en-Hainaut069/77.79.030479/62.66.20M. le Diacre Jean-Marie BourgeoisPastorale du Baptême des petits enfants – Pastorale scolaireGrand-Rue 567900 Leuze-en-Hainaut0470/100 340M. le Diacre Michel HubletMise à jour du site internetAvenue de la Croix-Rouge 447900 Leuze-en-HainautRèglement Général sur la Protection des Données – RGPD – 25 05 2018Responsable du traitement des données personnelles : Abbé Patrick Willocq,Curé - Adresse : voir plus hautDélégué à la protection des données :Secrétaire général de la Conférence épiscopale belge -Adresse : asbl Centre interdiocésain, rue Guimard 1, 1040 Bruxelles - Tél. : 02/507 05 93 -Mail : ce.belgica@interdio.beAutorité de contrôle : Rue de la Presse 35, 1000 Bruxelles - Tél. : 02/274 48 00 -Secrétariat décanalTour Saint-Pierre 15 – 7900 Leuze-en-Hainaut069/77.79.03Permanences : mardi et vendredi de 9h30 à 12h00En cas d’absence, s’adresser à M. le Doyen
Nous porterons dans notre prière ...
Baptêmes
- Le samedi 14 juin, à 14h30, en l’église de Willaupuis, Melyo Rooms, enfant de Vanessa Herranz Jimenez et Bryan Rooms ; Tiago Manouvrier, enfant de Sarah Bossart et Diego Manouvrier.
- Le dimanche 15 juin, à 14h30, en l’église de Leuze, Giulia Delbecq Spina, enfant de Giovanna Spina et Brian Delbecq.
Que ces enfants découvrent combien notre Dieu les aime comme ses propres enfants.
Mariages
- Le samedi 05 juillet, à 11h30, en l’église de Pipaix : Mélanie Jacquerie et Nicolas Desterbecq
Le samedi 12 juillet, à 14h00, en l’église de Leuze : Mélanie Moulin et Mickaël Lefebvre
Que tous nos vœux de bonheur et notre prière accompagnent les nouveaux époux !
Funérailles
- M. Jean-Pierre Monart demeurait à Leuze. La célébration des Funérailles a eu lieu le jeudi 12 juin 2025 en l’église de Leuze.
- M. Jean-Noël Wallez demeurait à Wadelincourt. La célébration des Funérailles a eu lieu le samedi 14 juin 2025 en l’église de Tourpes.
- M. Roger Van Wymeersch demeurait à Leuze. La célébration des Funérailles a eu lieu le samedi 14 juin 2025 en l’église de Leuze.
Aux proches, nous redisons toute notre sympathie dans la foi et l’espérance de l’Évangile.
Dans notre Unité pastorale…


Pour les familles… les jeunes... les enfants …
Dans notre Diocèse de Tournai…

À la Trinité, elle est au centre de la fête. Mais elle vit à du cent à l’heure tout au long de l’année.
Si c’est la période la plus importante de l’année reste les festivités de la Trinité, c’est tout au long des jours et des semaines que la collégiale vit, avec de nombreux visiteurs venus des quatre coins du monde.
La fabrique d’église et l’asbl Sainte-Waudru se donnent la main pour veiller sur cette vénérable dame et la rentre attrayante. Le nouveau président de l’asbl, Thierry Héroufosse (il vient de succéder à Pierre Dufour), rappelle les cinq concerts Bach qui viennent d’être donnés en mai aux grandes orgues. Un instrument récemment enrichi d’une « chamade », un nouveau jeu de tuyaux qui ont la particularité d’être placés horizontalement.
Toujours à propos des orgues, il ne faut pas manquer les « Collégiades », les concerts donnés chaque dimanche de juillet. Et des visites guidées de l’instrument seront bientôt organisées.
Un autre concert sera donné en août pour la clôture de l’opération « destination Mons » et l’on annonce pour début janvier le prochain « Mons en lumière ».et le spectacle de Luc Petit, le « Noël des cathédrales ». Il y aura par ailleurs la projection d’un film de 1923, remasterisé, sur la cathédrale Notre-Dame de Paris, avec un orchestre de trente musiciens.
Des restaurations « à l’ancienne »
Sainte-Waudru n’a heureusement pas vécu le même drame que Notre-Dame, mais une si vénérable collégiale demande quand même des soins constants.

Si les échafaudages ont disparu – Ducasse oblige – les travaux ne sont pas pour autant terminés : ils sont seulement stoppés, souligne Bernard Vidotto, nouveau président de la fabrique d’église. Et il s’enthousiasme pour cette restauration, notamment des gargouilles et des chêneaux. Un chantier « génial et formidable » où l’on fait appel aux matériaux comme du temps des bâtisseurs : pierre de Soignies, charpentes, plomb, cuivre… Pas question de dénaturer l’édifice et d’ailleurs l’Agence wallonne du patrimoine veille…
Tous ces chantiers seront détaillés ors d’une conférence grand public qui sera donnée sur place début octobre, à une date encore à fixer. Citons ici encore le président de la fabrique : « Nous porterons un éclairage particulier sur quelques réalisations majeures de sociétés de premier plan qui ont œuvré à la collégiale dans les dernières années et des experts qui ont œuvré à sa mise en valeur. L’accent sera mis sur la restauration des gargouilles, des chêneaux, des corniches et des toitures basses. (…) On se rend ainsi compte des enjeux mais aussi des nécessités de demander l’aide de spécialistes pour protéger un tel patrimoine. »
Le sarcophage d’Alix de Namur classé

L’intérieur de l’édifice n’est pas oublié et les responsables de la fabrique et de l’asbl se réjouissent du récent classement comme trésor de la Fédération Wallonie-Bruxelles du couvercle du sarcophage d’Alix de Namur. L’épouse du comte de Hainaut Baudouin IV est morte en 1169 et ce couvercle de granit est le seul témoignage matériel des sépultures des comtes de Hainaut à la collégiale.
Le tombeau lui-même a été saccagé à la Révolution française mais le couvercle a donc survécu. Il est présenté sur un moment de 1836, placé dans le déambulatoire nord de la collégiale (accès à droite de l’entrée du chœur). A découvrir avec une inscription latine en vers qui commence ainsi : « La mort me lie à une pierre, moi la Comtesse Alix. Lecteur, je l’atteste à mon tour, demain il en sera de même pour toi. »
Un ingénieur-président
Préserver et faire vivre la collégiale Sainte-Waudru, un grand défi que Bernard Vidotto a accepté de relever en succédant à Pierre Dufour à la présidence de la fabrique d’église. C’est en entretenant le Car d’Or chaque année avec sa société que cet ingénieur fraîchement retraité a mis le pied à l’étrier. Samedi, il présidera au dialogue entre le doyen et le bourgmestre, ce moment fort qui est le prélude à l’air du Doudou qui résonnera sous les voûtes de la collégiale…
Hubert Wattier
Pour tout savoir sur la collégiale, un site assez remarquable pour son contenu et pour sa qualité graphique : http//www.waudru.be 

Et pour la Trinité 2025 ?
La cérémonie de la descente de la châsse de sainte Waudru, c’est ce samedi 14 juin à 20h. Un moment fastueux où la collégiale montoise brille de mille feux. Mais le lendemain matin, il ne faut pas rater un autre beau moment, plus intime : la pose de la châsse sur le Car d’Or et la sortie de l’attelage dans la rampe Sainte-Waudru. C’est de là que le
char démarrera à la fin du passage de la Procession.
Ce lundi de Pentecôte, toute une équipe de bénévoles s’est activée pour préparer la collégiale en vue du grand rendez-vous de la Trinité. Et le calendrier est rempli : répétitions de la sortie du Car d’Or le jeudi et de la descente de châsse le vendredi, arrivée du cortège des acteurs avec le dragon le samedi avec possibilité de se faire photographier avec eux…
Samedi soir, dimanche matin…
A 20h pile, les trompettes retentissent, la descente de châsse débute. La cérémonie dure une heure. Quand l’air du Doudou a retenti, la châsse et chef sont pris d’assaut par celles et ceux qui veulent toucher ces reliquaires et bien souvent appliquer un mouchoir…
Le dimanche matin, c’est donc la pose de la châsse et la sortie du Car d’Or. Ils remonteront la rampe Ste-Waudru à midi et rentreront au bercail. Durant toute la semaine, on pourra approcher de la châsse, avant sa remontée le dimanche 22 juin à l’issue de la messe de 17h.


PROGRAMME DES COLLÉGIADES 2025
Les Collégiades sont des concerts d’orgue, donnés à la collégiale Sainte-Waudru chaque dimanche de juillet à 18h.
Depuis 32 ans, les Collégiades offrent au public la possibilité de rencontrer les organistes locaux et internationaux les plus réputés et de découvrir de jeunes talents. L’occasion idéale de mettre en valeur les innombrables sonorités des grandes orgues de la Collégiale et de faire connaître le large répertoire d’une discipline rare et sacrée.
Pour rappel, « Les Collégiades » sont un festival d’orgue se déroulant tous les dimanches de juillet en la collégiale Sainte-Waudru à Mons. Ces concerts accueillant des artistes de haut niveau existent depuis 1993.
Cette année marque les 32 ans accomplis de ce festival créé par Bernard Carlier, nommé en octobre 1992 et déjà désireux de s’investir pour le rayonnement de son instrument.
Dimanche 6 juillet : Baptiste-Florian Marle-Ouvrard, organiste titulaire de l’église Saint-Eustache (Paris), maître du Stage International d’Orgue 2025 ;
Dimanche 13 juillet : Thierry Smets, organiste titulaire à l’église Saints-Pierre-et-Paul de Châtelet et professeur au Conservatoire royal de Mons – Arts² ;Dimanche 20 juillet : Bernard Carlier, fondateur du festival, titulaire des orgues de la collégiale Sainte-Waudru ;
Dimanche 27 juillet : Benoit Lebeau, organiste titulaire des orgues de la collégiale Sainte-Waudru. Avec la participation de Bernard Carlier à l’orgue de choeur et de plusieurs choeurs placés sous la direction d’Aldo Platteau.
Les réservations se font:
– par téléphone au 065/84.46.94 durant les heures de bureau; Programme à suivre ! Suivez-nous sur waudru.be/collegiades
Prix d’entrée 12€/5€. Gratuit pour les moins de 12 ans. Abonnements à 38€.

Le 6 juin 2025, les paroissiens d’Estaimpuis ont fêté en grande pompe la fin des travaux à l’église Saint-Barthélemy. Retour sur cet événement avec Evelyne Verschuren, secrétaire de la Fabrique d’église.
Parmi les 22 clochers qui forment l’Unité Pastorale du Val de l’Escaut, sept sont situés dans l’entité d’Estaimpuis. On peut y honorer saints Denis et Ghislain à Estaimbourg, saint Amand à Bailleul et Néchin, saint Vaast à Evregnies et Leers-Nord, saint Léger à Saint-Léger, et saint Barthélemy à Estaimpuis, village à quelques encablures de la frontière française. Nos sept villages ont eu la chance de pouvoir bénéficier de belles rénovations des édifices religieux déjà initiées par M. Patrick Van Honacker, bourgmestre de l’époque, et poursuivies ensuite par son successeur M. Daniel Senesael.
Voici environ un an que notre église subit une cure de jeunesse bien nécessaire. La tour, emballée pendant de nombreux mois, a été restaurée par la célèbre entreprise Tournaisienne «Monument Hainaut». Le coq, redoré à l’or fin, a fièrement repris place à la pointe du clocher, béni au passage par M. l’abbé Ruelle voici huit mois. Le sertissage des vitraux du baptistère a été restauré par un maître verrier.
C’est la main-d’œuvre communale qui a ensuite pris le relais pour mener à bien toutes les phases de réfection: les couvreurs, les électriciens, les peintres… Merci à toutes ces mains qui ont œuvré à redonner un bel éclat à notre église. Une mention spéciale à Max et Virginie, le couple de peintres, pour le savoir-faire déployé à donner ce coup d’éclat qui finalise une belle rénovation. C’est sous le regard bienveillant de saint Barthélemy qu’ils ont redonné vie et couleurs aux statues de la Vierge Marie, saint Antoine et sainte Thérèse, au Christ sur croix (au chevet) ainsi qu’aux stations du Chemin de croix: BRAVO à eux!
Une inauguration bien fêtée
Durant la dernière semaine de mai, le grand orgue a été déballé et c’est sous les mains expertes de M. Bruggeman, orfèvre dans cet art, que chaque tuyau a été réglé pour ainsi offrir de belles harmonies lors de l’inauguration de ce 6 juin 2025. À 17h30, les portes de l’église se sont ouvertes aux autorités religieuses et communales ainsi qu’à tous les paroissiens pour découvrir le beau travail effectué.
Plusieurs discours ont marqué cette inauguration. M. le bourgmestre Di Lorenzo s’est plu à faire un bref retour historique sur les différents remaniements de l’édifice après des incendies et destructions. Saint Barthélemy a également été évoqué, ainsi que la petite histoire de sainte Wilgeforte honorée dans cette église.
Puis ce fut au tour de Mgr Guy Harpigny qui, sur une note humoristique, aurait aimé que la cathédrale soit sur le territoire d’Estaimpuis… sa restauration serait déjà terminée!!! Et c’est l’abbé Ruelle qui termina en mettant l’accent sur l’importance d’une chorale et d’un organiste pour animer ce lieu de culte.

S’en est suivie une messe présidée par notre évêque et concélébrée par le Doyen du Tournaisis, Michel Decarpentrie, les abbés Laurent Ruelle, Pierre Célestin Simpunga et Joseph Dermaut. La célébration était rehaussée par les chants de la chorale Arc-en-ciel et l’orgue joué par M. Emmanuel Deldique, organiste de cette église. Les événements cultuels et culturels peuvent à nouveau prendre place dans cet écrin rafraîchi et dépoussiéré.
Evelyne Verschuren,
secrétaire de la Fabrique d’église
Photos: © Commune d’Estaimpuis




Chers Pèlerins, Chères Pèlerines,
Le catalogue 2025 est disponible. Il a été expédié la semaine dernière à près de 4.000 adresses et transmis à presque toutes les Unités Pastorales. Avant même sa parution, notre saison connait un départ sans précédent. Deux destinations sont malheureusement déjà complètes.
Paris : La Médaille Miraculeuse et Notre-Dame. Depuis quelques années, nous sommes entre 40 et 50 pèlerins à nous rendre à la Rue du Bac.
Cette année, les 80 places ont été épuisées dès le 15 février grâce à la communication lancée en octobre dans la revue, puis en janvier sur notre site internet.
Nous sommes conscients qu’il y aura de nombreux déçus, et nous reprogrammerons cette destination en 2026. Si la liste d’attente s’avère très importante en avril, nous tenterons de la reprogrammer dès septembre ou octobre.
Deuxième grand succès : le jubilé à Rome. Pour cette destination, nous avions déjà conseillé de préréserver dès février 2024. Les dernières places partent au moment où nous vous écrivons, mais n’hésitez pas à vous mettre sur la liste d’attente. Qui sait, il y aura peut-être l’un ou l’autre désistement.
En feuilletant ce catalogue, vous verrez qu’il reste de nombreuses autres destinations attrayantes.
Au 2° trimestre, ne manquez pas le passage des Reliques de Sainte-Bernadette à Notre-Dame de Bon-Secours. Ensuite, nous repartons en Bourgogne. En 2024, le choix parmi les multiples trésors dont regorge la région fut difficile. Alors, nous vous en proposons 5 ou 6 nouveaux cette année, sous l’angle de la Bourgogne médiévale : Pontigny, Auxerre, Tournus, Chapaize, Paray le Monial et Autun.
Puis, ce sera le week-end de la Pentecôte à Nevers. Le 14 juin, dans le cadre de notre journée dans le diocèse, nous irons à l’abbaye de Chimay où nous aurons le privilège de visiter le cœur de la brasserie. Ne manquez pas cette occasion unique !
En été, ce seront les multiples Lourdes avec des formules pour tous les goûts, et nous terminerons l’année à Lourdes également pour le traditionnel pèlerinage de Noël.
Nos amis de Namur proposent également une belle palette de destinations.
Ainsi, même si certains pèlerinages sont complets, nous sommes confiants que vous en trouverez un à votre goût.
Nos itinéraires 2025 en un coup d’œil
Uniquement les destinations pour lesquelles il y a encore de la place.
09 avril : Banneux 1 jour
23 au 30 avril : Marseille-Nice*
28 avril au 03 mai : TDS – Nord de la Bavière, protestantisme en Franconie*
14 – 21 mai : Sur les pas de Saint Ignace*
16 – 18 mai : Les reliques de Sainte Bernadette à Bon-Secours
24 au 28 mai : La Bourgogne médiévale
07 – 09 juin : Week-end de Pentecôte à Nevers
14 juin : L’abbaye de Scourmont à Chimay
22 au 27 juin : TDS – Bible dans les Alpes
30 juin – 06 juillet : L’Angleterre à la croisée des traditions*
13 – 19 juillet : Lourdes
Lourdes, sur les pas de st Jacques
Lourdes pour marcheurs*
Lourdes, patrimoine des itinéraires en Bigorre et Pays Basque
13 – 19 août : Lourdes
04 – 10 septembre : Lourdes
Lourdes, patrimoine des itinéraires en Bigorre et Pays Basque
08 – 15 octobre : Sicile*
22 – 26 décembre : Noël à Lourdes
* Organisé par les Pèlerinages Namurois
Toutes les destinations 2025 se trouvent également sur le site Internet des pèlerinages : pelerinages-tournai.be
Au plaisir de pèleriner avec vous bientôt.
Fraternellement
Antonia, Christine, Isabelle & Peter
(Source : Diocèse de Tournai)
Des catalogues sont disponibles
en l’église de Leuze et à la cure de Leuze.




Dans l’Église de Belgique…
